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 11 mai 2023 à 20h

Neuchâtel, Temple du Bas

QUATUOR ZEHETMAIR

Thomas Zehetmair, violon

Jakub Jakowicz, violon

Ruth Killius, alto

Christian Elliott, violoncelle

Johannes Brahms (1833-1897)

Quatuor op. 51 n° 1 en do mineur

 

Anton Webern (1883-1945)

Six Bagatelles op. 9

Jean Sibelius (1865-1957)

Quatuor op. 56 en ré mineur Voces Intimae

C’est à un programme de toute beauté que le public est convié en ce début de mai. En ouverture, les Zehetmair proposeront leur version du premier quatuor de Brahms. Le compositeur, doté d’une capacité d’autocritique légendaire, aurait composé une vingtaine de quatuors, qu’il détruisit intégralement avant la publication de ce premier opus ; un joyau de la littérature, empreint de toute la générosité si caractéristique de Brahms. Le titre des Bagatelles de Webern est probablement une référence à celles de Beethoven en tant que chefd’oeuvre de concision. Schoenberg les préfaça ainsi : « Il est autant nécessaire de plaider en faveur de la brièveté de ces pièces, que d’autre part cette brièveté même plaide en leur faveur. Imaginez quelle sobriété il faut pour être bref. D’un regard on peut faire un poème, d’un soupir un roman. Mais exprimer un roman par un seul geste, un bonheur par une seule respiration, une telle concentration n’est possible que si l’on exclut, dans une mesure adéquate, la sentimentalité... » En 1903, le couple Sibelius s’installa dans sa maison campagnarde pour sauver Sibelius des tentations alcoolisées d’Helsinki. Dépressif, alcoolique, endetté, le génie finlandais n’en composa pas moins des oeuvres sublimes parmi lesquelles le quatuor de ce soir. Les instruments sont tantôt plaintifs, tantôt passionnés et fougueux. A tout moment, cette musique nous transporte dans les paysages de Sibelius, dans l’austère forêt de Järvenpää sur les rives du lac Tuusula. 

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