En septembre 1918, Gabriel Fauré reçoit une commande du Prince Albert Ier de Monaco pour créer une œuvre inspirée de la « commedia dell’arte », mettant en scène Arlequin, Gilles et Colombine. Intitulée « Masques et Bergamasques », la pièce raconte l’histoire de ces trois personnages, habitués à divertir l’aristocratie, qui deviennent cette fois spectateurs des manières coquettes et divertissantes des seigneurs et dames sur l’île mythique de Cythère. Présentée pour la première fois au théâtre de Monte-Carlo, l’œuvre remporte un tel succès qu’elle est jouée plus de cent fois à l’Opéra-Comique de Paris.

Passionné inconditionnel de l’opéra de Carmen, le compositeur Richard Dubugnon a relevé le défi de composer son nouveau triple concerto Carmeniana en hommage à l’incontournable œuvre de Bizet. Nul doute que la précision et la fougue que le célèbre Swiss Piano Trio sait insuffler à ses interprétations feront merveille dans cette première présentation suisse de ce nouvel opus qui lui est dédié.

Les Symphonies n° 7 et 8 de Beethoven, composées simultanément, furent d’abord interprétées dans l’intimité des appartements de l’archiduc Rodolphe, grand protecteur du compositeur. Cependant, ce dernier rêvait d’un orchestre plus vaste que celui généralement utilisé à son époque. L’occasion se présenta lorsqu’il dirigea pour la première fois sa Symphonie n° 7 devant un large public, lors d’un concert dédié aux soldats blessés dans les batailles contre l’armée napoléonienne. Ce concert rencontra un succès tel que le deuxième mouvement, particulièrement mélodieux, séduisit tant les spectateurs qu’ils en réclamèrent une nouvelle interprétation un bis.